samedi 6 mai 2017

Ces Français partent nettoyer l'Everest de ses déchets






Une expédition française part ce mercredi pour l'Everest. L'opération vise à débarrasser le sommet de ses détritus et à en rapporter une partie... en France !

Loin des images de cartes postales, l'Everest est en train de devenir une décharge à ciel ouvert. Pour débarrasser le sommet d'une partie de ses détritus, l'association française Montagne et Partage lance à partir de ce mercredi une vaste expédition de cinq semaines.

On évalue aujourd'hui à 4 ou 5 tonnes la masse de déchets abandonnés entre le camp de base et le dernier palier, à 8 000 mètres.Bouteilles d'oxygène, piles, cordes, tentes, cannettes ou conserves vont être collectées dans des sacs de jute par 10 sherpas d'altitude. L'opération ne se contentera pas de redescendre les immondices. Le projet se veut plus ambitieux.

«Contrairement à de précédentes opérations de collecte sur l'Everest, nous voulons nous assurer que les déchets ne vont pas finir dans la plus grosse décharge du pays, près de Katmandou», explique Gérard Clermidy, le président de Montagne et Partage, qui entend aussi alerter l'opinion sur l'absence de filière de traitement des ordures au Népal, pays de 30 millions d'habitants.

Les déchets ramenés en France 

Les déchets triés au camp de base seront donc redescendus à dos de yaks puis pour partie incinérés. Le reste (ferraille, plastique, piles) partira à Katmandou par avion. Là, une filière locale compactera les bouteilles en plastique, avant leur expédition en Inde. Les objets en métal seront transportés en camion vers ce pays voisin pour être recyclés et les piles seront ramenées par conteneurs étanches... en France !

Accessoirement, l'opération, baptisée Green Everest, sera également l'occasion de porter haut les couleurs de l'un des derniers fabricants français de chaussettes, le groupe Tismail, dont les ateliers sont basés à Troyes (Aube). La marque s'est en effet associée à ce défi. Elle a équipé une vingtaine de participants de son modèle Elbrouz. «Ce sont des chaussettes en laine de mérinos et soie. Elles sont capables de résister jusqu'à - 40 °C», s'enorgueillit Benoît Seguin, le président de Tismail.
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